RFI : Monsieur le Ministre Fidèle GOUANDJIKA bonjour Fidèle GOUANDJIKA : Bonjour monsieur le journaliste Le 4 avril dernier, l'opposition a organisé à Bangui une manifestation que vous aviez d'abord interdite et que vous avez finalement autorisée. Est-ce le signe d'une décrispation politique ? C’est le ministre de l'Intérieur qui a pris de son côté, sans aviser le Conseil des ministres et qui a interdit cette manifestation. Et le président de la République a tapé du poing sur la table et a instruit le ministre de l'Intérieur d'accorder au BRDC, le Bloc républicain pour la défense de la constitution, leur marche. Et donc, je pense que c'est un signe continuel de décrispation parce que le président a toujours tendu la main à l'opposition dite démocratique. En décembre dernier, le président TOUADERA a exhorté les opposants à faire preuve de maturité politique, sousentendu à ne pas boycotter l'élection de décembre prochain. Mais est-ce que cet appel à la raison ne serait pas mieux entendu si vous donniez votre accord à l'ouverture d'un dialogue politique ? Le président de la République vient de marquer son accord pour l'organisation d'un dialogue politique avec le B RDC. Mais le président de la République ne va pas s'asseoir avec les leaders de l'opposition
démocratique autour d'une même table pour faire ce dialogue. Parce que ces opposants là ne sont pas à son niveau. C'est le gouvernement qui sera appelé à les entendre et certainement d'autres institutions républicaines qui vont s'asseoir avec eux pour discuter de cette affaire-là. Donc, il y aura un dialogue politique entre le gouvernement et l'opposition du BRDC, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution ? Bien sûr ! Il faut bien dire que quatre leaders de l'opposition demandent à ce que l’on revienne à la constitution de 2016. Mais c'est une aberration, monsieur le journaliste ! On a vu ça dans quel pays du monde ? Et au niveau du gouvernement, qui pourrait participer à ce nouveau dialogue politique ? On attend du BRDC les points qu'ils vont soulever pour que le gouvernement s'attelle déjà sur ces points-là. L’une des requêtes de l'opposition, ce sont des élections inclusives. Et est-ce qu'au terme de ce dialogue politique, Anicet-Georges DOLOGUELE, Crépin MBOLI GOUMBA et Dominique YANDOCKA, qui sont actuellement binationaux, pourront être candidats ? Mais la seule condition, c'est qu'ils renoncent à leur nationalité [non centrafricaine] le plus rapidement possible pour qu'ils restent dans le délai pour briguer la magistrature suprême de l'État. C'est simple, prenez l'exemple du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du monde entier. Donc oui à un dialogue politique ? Eh bien, le Président a marqué son accord et on verra peut-être que c'est Fidèle GOUANDJIKA qui conduira les pouvoirs publics comme d'habitude. Et on verra. Donc, vous pourriez diriger la délégation du gouvernement dans ce futur dialogue politique ? J'en ai la capacité et les compétences. Si Faustin-Archange TOUADERA se
Le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA a été accueilli à sa descente d'avion par son homologue gabonais. En ses qualités de Président en Exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC et Facilitateur de la CEEAC dans la crise gabonaise, il a effectué ce déplacement pour saluer la transition pacifique d'un pays qui est passé par une période difficile de son histoire.
Le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA nommé Facilitateur par ses pairs de la CEEAC a largement contribué au retour de ce pays frère à la légalité constitutionnelle que le Gabon va vivre avec l'investiture de son nouveau Président Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA ce samedi 03 mai 2025.
La présence honorée du Président centrafricain, parrain de cette cérémonie justifie à suffisance la détermination des dirigeants africains à trouver des solutions africaines aux problèmes africains dans un esprit de dialogue et de démocratie.
Ce moment solennel de l'histoire politique gabonaise a eu lieu ce samedi 03 mai 2025 au stade de l'amitié « AKANDA » à Libreville où il est prévu un message du Président centrafricain Faustin Archange TOUADÉRA au cours de la cérémonie. Une quinzaine de dirigeants africains ont fait le déplacement pour saluer l'aboutissement de ce travail de cette pacification du Gabon menée par la CEEAC dans cette crise. Selon les informations, on note la présence remarquable des Chefs de l’État, entre autres, Théodoros OBIANG NGUEMA de la Guinée Équatoriale, SASSOU NGUESSO du Congo, Mahamat Idriss DEBY du Tchad, Bassirou DIOMAYE FAYE du Sénégal, Umaro Sissoco EMBALO de la Guinée-Bissau et bien d’autres.
Pour rappel, le Président Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA âgé de 50 ans, a pris le pouvoir au Gabon à la suite d’un coup d’État qui a renversé Ali BONGO, le 30 août 2023. Leader du Rassemblement des Bâtisseur (RDB) a assuré la période de transition pendant 19 mois. Il a été vainqueur de l’élection présidentielle tenue, le 12 avril dernier avec 94,35% des voix, loin devant ses adversaires. La prestation de serment D’OLIGUI NGUEMA marquera ainsi le début d’un mandat présidentiel qui va durer 7 ans selon la loi gabonaise.
Source : La Rédaction